 Die Computerwoche wartet mit einer unschlagbaren Schlagzeile auf: "Neonazis und jüdische Ultras kooperieren im Internet gegen Araber und Muslime". Ein echter Hingucker, nur noch zu toppen mit: "Kinderpornografie bei jugendschutz.net" oder ähnlich suggestiven Thesen. Computerfreaks sind bekanntlich nur selten Experten in weltanschaulichen Fragen. Daher muss ich mein Schulfranzösisch aus der Mottenkiste kramen, um die ideologischen und sprachlichen Irrungen und Wirrungen deutscher Computerzeitungen online zu korrigieren.
Zerpflücken wir die Story These für These: "Französische Neonazis haben sich mit ultraradikalen, jüdischen Gruppierungen zusammengetan, um im Internet Hassmeldungen zu verbreiten, die gegen Araber und Muslime gerichtet waren." Man kann nicht alles haben, die falschen Tempi übersehen wir großzügig. Immer wenn deutsche Journalisten "extrem" und "ultra" als politische Adjektive benutzen, zeigen sie, dass sie in Wahrheit nicht durchblicken. Es war nur ein Rechter: der französische Informatiker Alexandre Attali, Inhaber der mittlerweile geschlossenen Websites amisraelhai.org und liberty-web.net - bei einem panamesischen Provider. Die Libération informiert über Details.
Das Webmagazin Altérités stellt das Thema in den richtigen Zusammenhang: Es geht um Zensur, und ob die Demokratie gegen die Bösen ihre eigenen Ideale verraten soll. Das gibt uns die Gelegenheit daran zu erinnern, dass das Simon-Wiesenthal-Center mit seinem Digital Hate Report groben Unfug verbreitete und trotz des First Amendments in den USA Zensur fordert; nicht zufällig pflichtete die Ex-Justizministerin Hertha Däubler-Gmelin und die durch deren gestrenge Anwesenheit geschmeichelte Friedrich-Ebert-Stiftung diesem Quatsch zu.
Attali publizierte unstrittig geschmacklose Hetze: so staffierte er Personen, die in Frankreich für den Frieden im Nahen Osten plädierten, mit Davidsternen aus. Die Organisation MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) zeigte ihn an. Die Computerwoche bezieht sich auf einen Report der MRAP und Zitate ihres Leiters Mouloud Aounit.
Die Computerwoche: "Französische Neonazis haben sich mit ultraradikalen, jüdischen Gruppierungen zusammengetan." Mitnichten haben sie das. Im Original heisst es: "Liberty-web rassemblait l'extrême droite traditionnelle et les sionistes radicaux." Also eine Art Peter Töpfer-Querfront im Embryonalstadium auf französisch. Ob eine Website real existierende Personen versammeln kann, sollte bewiesen, nicht nur vermutet werden. Mir kommt das wie heisse Luft vor. Wenn es sich nicht um französische Websites handelte, könnte man meinen, eine Presseerklärung des Verfassungsschutzes vor sich zu haben.
Transfert.net schreibt: "Alors que l'extrême droite s'est maintes fois illustrée par ses divisions, l'hébergeur liberty-web.net a réussi, de février 2001 à mars 2003, le tour de force de créer les conditions d'un rapprochement "judéo-chrétien" entre différents mouvements se réclamant de cette tendance politique. Le portail créé par ces militants d'extrême droite regroupait en effet 24 sites parmi lesquels cohabitaient sionistes radicaux et nationalistes français. Constitués en réseau, les auteurs de ces sites partagaient une haine commune: l'islamophobie."
Sollen, würden, planen. Das bewegt sich ungefähr auf dem propagandistischen Niveau des verstorbenen Neonazis Michael Kühnen, der stolz verkündete, 500 deutsche Nazis wollten in Kuwait gegen die Amerikaner kämpfen. Die von ihm über diese voll medienhypetaugliche Idee informierten Journalisten spähten schon durch den Frankfurter Stadtforst, um die kackbraunen Kameraden beim Robben durchs Unterholz zu beobachten. Die jedoch existierten nur im Kopf Kühnens und nicht anderswo. Und die "petit monde judéo-chrétien uni", die "kleine jüdisch-christliche Welt" wird beim Transfer in eine deutsche Computerzeitung immer grösser, wie eine Mücke, die unseren selbstgestrickten Totalitarismus-Theoretikern in München im Schlaf als Elefant erscheint. Man riecht den Wunsch als Vater des Gedankens: endlich machen die Juden mit den Nazis gemeinsame Sache. Endlich brauchen wir kein schlechtes Gewissen mehr zu haben.
Die hier gemeinten "Neonazis" in Frankreich, die wohl eher normale Antisemiten und Nationalisten sind, entstammen aus dem Umfeld derjenigen, die den französischen Präsendenten Ben Shirak nennen. Jean-Marc Manach nennt diese Rechten in einem Artikel "cette nébuleuse d'extrême-droite".
Wohl wahr. Aber gar nicht nebulös ist, dass deutsche Zeitungen, vor allem deren Online-Ausgaben, immer öfter woanders abschreiben statt selbst zu recherchieren. Wer über die schöpferische Eigenhöhe des Computerwoche-Artikels sinniert, sollte vorher den Figaro vom 16. Juli lesen (vgl. rechte Spalte). Auffallend ähnliche Textpassagen sind vermutlich reiner Zufall, spottet der Zyniker.
Übrigens, liebe mitlesende KollegInnen der schreibenden Zunft: Boykottiert die Computerwoche! Die hat in ihrem Impressum eine Passage, die nicht nur dem Urheberrecht krass widerspricht, sondern meiner unmaßgeblichen klassenkämpferischen Meinung nach ekelhaft und sittenwidrig ist: "Mit dem Honorar ist die gesamte, technisch mögliche Verwertung der umfassenden Nutzungsrechte durch den Verlag - auch wiederholt und in Zusammenfassungen - abgegolten." Zum Kotzen, mit Verlaub.
| Cécilia Gabizon, Le Figaro, 16.07.2003 (Auszüge, aus dem Google-Cache) Début mai 2002, le site sos-racaille.org diffuse, dans une fenêtre qui s'ouvre dès l'arrivée sur le site, une photo de Jacques Chirac en train de serrer la main à un cheikh arabe, avec cette légende : «2007 : Chirac passe le pouvoir à son successeur.» Au même moment, des centaines d'articles sur les newsgroups et sur les forums de sos-racaille.org appellent à éliminer Jacques Chirac : «Il devient nécessaire d'employer des méthodes hors du commun pour abattre Ben Shirak et son gouvernement, et TENTER de restaurer l'Honneur, la grandeur et la sécurité de la France.»
C'est animés par la hantise de cette présumée invasion musulmane, que des dizaines de milliers d'internautes se sont retrouvés entre 2001 et mars 2003, sur des sites racistes. Plus de 150 000 intervenants, souvent cachés derrière de fausses identités (grâce à un «anonymiseur») sont ainsi intervenus sur le forum de sos-racaille, qui s'est installé, comme plusieurs autres sites antimusulmans, chez un hébergeur situé aux États-Unis, liberty-web.net. Celui-ci a su choisir ses clients en annonçant : «En République islamique de France, la résistance s'organise. Les autorités en place tentent désespérément de faire taire l'opposition Nationale, pour qui l'avenir de la France ne passe pas par l'islamisation à marche forcée. Rejoignez-nous.» La plupart des sites s'en prennent aux Arabes mais aussi aux autorités françaises et à la France, promise, selon sos-racaille, à devenir une «ripoublique islamiste en raison de l'invasion musulmane».
Parmi ces racistes, détaille le rapport du Mrap, on trouve «des royalistes, des catholiques intégristes, des juifs intégristes, des sympathisants et des militants du Front national et du MNR, et des pirates informatiques».
Dans cette nébuleuse de pamphlétaires anonymes, le Mrap a retrouvé la piste de quelques intervenants, dont un certain «Greslin», loué par le site sos-racaille pour avoir notamment permis à «RESISTANCE FRANCARABIA de devenir le premier network de sites patriotes français, face aux énormes moyens financiers déployés par les collabos de l'islam en France». Ce Greslin avait à l'époque, l'adresse mail «mnr64@wanadoo.fr» et se présentait comme le «directeur de publication et rédacteur en chef du Chêne», une publication mensuelle faite au nom du MNR. Il a récemment été mis en garde à vue par la police.
[...]La jonction avec les milieux juifs extrémistes se ferait également par le forum de sos-racaille, hébergé et géré, à en croire l'enquête du Mrap, par le site AIPJ.com, dont le responsable dirige parallèlement le site aipj.net. Ce dernier reprend surtout des dépêches de presse concernant Israël, en les réécrivant. Par exemple, quand la dépêche mentionne qu'un «Palestinien a été tué dans les territoires occupés», les responsables du site remplacent cette phrase par : «Un terroriste a été neutralisé en Judée-Samarie.» Sur ce site, des personnalités jugées trop favorables aux Arabes et aux musulmans sont traitées nominativement de «collabos».
Ce qui pourrait passer pour une nébuleuse groupusculaire extrémiste, s'est aussi avéré un outil politique. Lors de la dernière élection présidentielle, beaucoup ont appelé sur ces sites à voter Le Pen, n'hésitant pas à salir ensuite l'image du président de la République, Jacques Chirac, régulièrement nommé «Ben Shirak». Des messages signés «CCR» «Comités canal résistance», lancent ouvertement des menaces de mort contre le chef de l'État.
[...]Ces sites ont brutalement disparu en mars dernier, juste avant l'intervention en Irak. Les divergences entre les extrémistes juifs pro-américains qui géraient le forum et les militants d'extrême droite ayant entraîné une scission. Les enquêtes policières en cours ont également accéléré cette dissolution. Ces derniers mois, cinq personnes ont été interpellées en région parisienne. Ce qui n'a pas empêché la création, séparément cette fois, de nouveaux sites prônant les mêmes idées racistes. |
